Abbreviõ : les marchés publics à la portée de tous

Ma mission : vous accompagner vers les marchés publics

Vous êtes une TPE, une PME ou un indépendant et vous répondez à des appels d’offres ? Vous souhaitez développer votre activité avec les marchés publics mais vous êtes peu habitué aux procédures formalisées ? Alors nous sommes faits pour nous entendre. Je me présente : Abbreviõ, solution destinée à vous donner rapidement et simplement accès aux marchés publics. Imaginée en 2021 par Guillaume Roger, entrepreneur dans le numérique, je suis développée par son associé Luc André, ingénieur et docteur en informatique algorithmique. Mes consignes sont claires : rechercher et sélectionner les appels d’offres qui vous correspondent le plus. « De nombreuses entreprises ne trouvent pas le temps de répondre aux marchés qui les intéressent ou rencontrent des difficultés à les identifier. C’est une tâche fastidieuse », précise Guillaume Roger. J’entends ainsi vous trouver des opportunités d’affaires, vous éviter une recherche chronophage et accroître la part des petites entreprises dans la commande publique. Car, rappelons-le, si les 146 000 PME françaises constituent une bonne partie du tissu économique, elles n’obtiennent que 58 % des marchés publics en volume et seulement 30 % en valeur (*).

Nourrissez-moi de vos données pour m’aider à sélectionner vos appels d’offres

Ma technologie repose sur un algorithme de traitement du langage naturel, le NLP (Natural language processing). Comme de nombreuses autres technologies d’intelligence artificielle, j’ai besoin que l’on me procure des données pour améliorer mes performances. Celles qui m’intéressent en particulier sont les textes de vos précédents appels d’offres, en particulier les intitulés des CCP (Cahier des clauses particulières), des règlements de consultation et de vos mémoires techniques. À partir de ces sources documentaires, je vais établir un modèle qui va me permettre de rechercher sur les plates-formes de publication des marché publics les appels d’offres les plus pertinents pour vous. « Basée sur l’analyse NER (Named Entity Recognition), la solution détermine les mots-clés les plus importants, limite le bruit de la réponse et permet à l’utilisateur d’affiner les résultats très simplement », complète mon développeur, Luc André. Il m’a entraîné à cette tâche, notamment par de l’étiquetage de données : Luc a annoté manuellement des milliers de termes issus d’appels d’offres publiés au BOAMP (Bulletin officiel des annonces de marchés publics) afin de m’aider à optimiser la qualité de mes recherches. « Cette tâche d’apprentissage supervisé est essentielle, commente-t-il. Elle consiste à préparer les données pour que l’IA puisse ensuite les mettre en correspondance avec les demandes de l’utilisateur. »

Mon autre atout : l’aide rédactionnelle pour vos mémoires techniques

Dans un second temps, je serai capable d’une autre prouesse : vous aider à rédiger vos mémoires techniques, documents clés de vos candidatures. Comment ? En vous proposant, en temps réel, des suggestions rédactionnelles établies à partir de vos précédentes réponses aux appels d’offres et modérées selon les critères et besoins identifiés dans le marché visé. « Cet outil proposera des mots, des phrases voire des paragraphes mais la créativité de l’utilisateur restera toujours importante pour apporter de la valeur, car les acheteurs n’apprécient pas le copier/coller », rappelle Guillaume Roger. Mon intervention s’appuiera ici sur l’autocomplétion, la même fonctionnalité que celle utilisée dans les barres de recherche lorsque des suggestions sont faites à partir des premiers caractères que vous saisissez. Là encore j’entends bien vous faire gagner un temps précieux pour rédiger vos mémoires techniques, « de l’ordre de 80 % » avancent mes créateurs.

Mon interconnexion à l’étude

Après une phase d’incubation passée dans les locaux de Grand Nancy Innovation, j’ai intégré Inria Startup Studio en mars 2022 pour entrer en phase opérationnelle. Formations, participations à des salons, beta-tests, dépôt de mes statuts… Mes cofondateurs sont aujourd’hui dans le sprint final et m’ouvrent de nombreuses perspectives : intégration dans des logiciels métiers, partenariats avec des plates-formes comme l’UGAP, le JAL, le BOAMP, etc. Peu importe ce que me réserve l’avenir, mon ambition restera toujours la même, à savoir rendre accessibles les marchés publics aux PME, TPE et indépendants. Maintenant que les présentations sont faites, que diriez-vous d’une démonstration ?

L’association d’un "philosophe-business développeur" et d’un docteur en informatique

© Virginie Blavier

« J’étais en quête d’un cofondateur, avec un profil technique rare », se remémore Guillaume Roger. « Il a mis un an à me trouver », renchérit Luc André depuis leur bureau partagé à Inria Startup Studio. « Nous sommes là où se crée la techno. Nous pouvons nous concentrer à 100 % sur le développement de notre solution et échanger avec nos voisins pour la faire évoluer », apprécient les fondateurs d’Abbreviõ. L’accompagnement d’Inria s’est également traduit par plusieurs semaines de formations à la gestion entrepreneuriale suivies à l’école de commerce EM Lyon et par la participation à des salons à Paris, Metz et Strasbourg. « Nous n’étions pas amis à l’origine, souligne Guillaume Roger. Ce qui est un avantage pour prendre la distance nécessaire, confronter nos idées et avoir des visions différentes du fait de nos expériences. » 

(*) Source : ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chiffres 2020