Programme Inria Quadrant (PIQ)

Un programme de soutien à la recherche à risque 

Dans le cadre du dispositif France 2030, l’État français a souhaité se doter d’un programme d’accélération de la recherche à risque visant à « renforcer la capacité collective à porter des actions de recherche et innovation à risque et à impact avec comme principe clé l’excellence scientifique, la rapidité de déploiement et la souplesse des dispositifs ».

Les principaux organismes de recherche ont été sollicités pour porter des initiatives pilotes autour du triple objectif de :

• Proposer une stratégie pour le développement de la recherche High-Risk/High-Reward (HRHR) dans leurs domaines de compétence ;
• Identifier un premier jeu de thématiques/projets prometteurs répondant aux caractéristiques HRHR ;
• Initier et entretenir un processus agile et efficace contribuant au développement d’une nouvelle culture partagée de la recherche à risque.

La réponse d’Inria : le Programme Inria Quadrant (PIQ)

Le programme PIQ est la réponse portée par Inria et opérée par l'Agence de programmes Numérique - algorithmes, logiciels et usages.

Les programmes de l’Agence, motivés chacun par une vision stratégique particulière, mettent en œuvre des moyens opérationnels pour réaliser cette vision. A la différence des autres programmes de l’Agence, la vision stratégique qui sous-tend PIQ n’est pas de nature thématique, mais est guidée par la nécessité de susciter et d’accompagner un certain type de projets scientifiques et techniques : PIQ vise à soutenir la prise de risque scientifique et à adresser les enjeux actuels et futurs de la recherche et de l’innovation dans le numérique et par le numérique. PIQ accompagne et finance des scientifiques désireux d'engager des projets de recherche à risque et à impact.

PIQ s'adresse à tous et toutes les scientifiques au sens large, chercheurs et chercheuses, enseignantes-chercheuses et enseignants-chercheurs, et ingénieurs et ingénieures de recherche, de l'ensemble des établissements d'enseignement supérieur et ou de recherche. Il est attendu du porteur ou de la porteuse d’un projet PIQ un très fort degré d’implication, à savoir qu’il ou elle y consacrera la majeure partie de son temps de recherche.

Derrière la notion de risque, nous identifions des projets ayant peu voire très peu de chances d’aboutir, et ce pour différentes raisons :

• Des projets pouvant intégrer une forte incertitude,
• Des projets très amont ou exploratoires,
• Des projets nécessitant d'importants développements expérimentaux ou logiciels,
• Des projets à cheval entre plusieurs disciplines,
• Des projets sans communauté scientifique identifiée,
• Des projets en rupture, en dissidence vis-à-vis de l'état de l'art ou se proposant de redéfinir les bases théoriques d'un sujet.

Cette liste n'est pas exhaustive.

La nature de l’impact des projets soutenus n’est pas contrainte et peut relever de l’ordre du sociétal, scientifique, technologique, économique, d'une avancée sur le front de la connaissance ou relever de la structuration d’une dynamique scientifique, répondre à des enjeux d'objectifs nationaux ou bien encore déboucher sur le développement de logiciels ou outils technologiques de référence. À nouveau, cette liste n’est pas exhaustive. Il est attendu des porteurs / des porteuses des actions concrètes pour que cet impact soit effectif.

Les projets sont soumis via le réseau de référents, chacun d’entre eux ayant été nommé par chaque Université partenaire du programme, puis analysés par la direction du programme et enfin par un comité expert, comportant des personnalités des mondes académiques et industriels, aux profils variés, ce qui permet de compléter les analyses réalisées par des experts externes en croisant les regards et en évaluant le potentiel personnel de chaque porteur/porteuse. L’avancement des projets entrant dans le dispositif est évalué lors de points d’étapes Go/NoGo, ce qui permet de gérer globalement le risque à l’échelle du programme (plutôt qu’à l’échelle du projet).